les expéditions de Jean Batiste Charcot.

 

 

La première expédition française en Antarctique conduite par Jean-Baptiste Charcot à bord du trois-mâts goélette le Français s’est déroulée du 31 août 1903 au 4 mars 1905.

Jean-Baptiste Étienne Auguste Charcot, né à Neuilly-sur-Seine le et mort en mer (à 30 milles au nord-ouest de  Reykjavik), le , est un médecin et explorateur polaire.

Sportif, il fut champion de France de rugby à XV en 1896 et fut également double médaillé d’argent en voile aux Jeux olympiques d’été de 1900

 

 

images des ports
images des ports
images des ports

 

 

 

 

 

 

 

Au printemps 1903, Charcot renonce à ses projets en Arctique pour se tourner vers le continent Antarctique dont la France semble alors ne pas vouloir se soucier. L’écho de la perte de l’expédition Antarctic d’Otto Nordenskjöld joue aussi un rôle de ce changement, puisqu’il est décidé à essayer de lui venir en aide.

 

 

Il rencontre des difficultés pour réunir les fonds nécessaires et finance une importante partie du budget de l’expédition sur sa fortune personnelle1, notamment à cause du coût du navire2. Il obtient toutefois des subventions du ministère de l’Instruction publique[réf. souhaitée], de la Société de géographie, de l’Académie des sciences et du Muséum national d’histoire naturelle2. Il lance une souscription dans le journal Le Matin qui récolte 150 000 francs-or2. Le succès de cette souscription donne l’envie à Charcot de renommer le navire en construction le Français en guise de reconnaissance. Le budget total s’élève à 450 000 francs-or2.

L’expédition est patronnée par le président de la République Émile Loubet2. Charcot prit conseil auprès de Adrien de Gerlache de Gomery dont l’expédition avait eu lieu entre 1897 et 1899 dans l’Antarctique.

L’expédition quitte le Havre le mais la mort accidentelle d’un des membres d’équipage, Maignan, retarde le départ au 27 août2. Le navire passe par Madère au Portugal, l’État du Pernambouc au Brésil et arrive le 16 novembre à Buenos Aires en Argentine avant de continuer de poursuivre sa route vers le sud2. Adrien de Gerlache de Gomery quitte l’expédition lors de l’escale au Brésil pour des raisons personnelles2. C’est à Buenos-Aires que Charcot apprend le sauvetage de l’expédition Antarctic et rencontre ses membres2. Otto Nordenskjöld, impressionné par son projet lui donne cinq chiens de traîneaux, des Groenlandais2.

L’expédition continue et fait escale à Ushuaïa en Terre de Feu pour repartir le  ; décidé à explorer la partie occidentale de lapéninsule Antarctique, il passe les îles Shetland du Sud le 1er février2 et découvre Port Lockroy fin février. Le moteur du Français de 125 chevauxne se montra pas assez puissant pour les eaux polaires1, ce qui limita les possibilités sur place.

Jean-Baptiste Charcot a décidé d’hiverner dans une baie de 1,5 mile nautique de large au nord de l’île Booth. Ce lieu, à 62° 59′ S, 60° 33′ O, fait partie de l’archipel Wilhelm et est nommé Port-Charcot en l’honneur du père de Jean-Baptiste Charcot, le Docteur Jean-Martin Charcot, célèbre neurologiste français.

Retour et postérité.

Au retour, le Français, abîmé, est vendu au gouvernement argentin1. Charcot rentre en France et devient un héros national grâce à la publicité du Matin. Sa femme utilise son absence pour demander le divorce.

Charcot envisage de monter une autre expédition avec un nouveau navire, plus puissant,

La seconde expédition Charcot, visant à explorer la côte antarctique, menée par Jean-Baptiste Charcot, a eu lieu entre le 15 août 1908 et le 4 juin 1910, à bord du trois-mâts, le Pourquoi-pas

Objectifs scientifiques.

Pour sa deuxième expédition, Charcot reçoit des instructions de l’Académie des sciences dans un programme détaillé rédigé par pas moins de 8 savants1.

Préparation et financement de l’expédition.

Charcot rencontre moins de difficultés à effectuer les préparatifs de sa seconde expédition en Antarctique. Il se lance dans cette nouvelle aventure en bénéficiant du patronage de trois institutions :

Le gouvernement français dote l’expédition d’une importante subvention.

Charcot embarque trois traîneaux à moteur du constructeur De Dion Bouton2 dans son navire3.

Le budget global de l’opération se monte à 750 000 francs-or.

Déroulement de l’expédition.

L’expédition explore d’abord la mer de Bellingshausen et la mer d’Amundsen, et découvre la Terre Loubet et l’île Charcot. L’hivernage 1909 se fait dans une grotte au sud-est de l’île Petermann, dans un endroit appelé Port de la Circoncision, parce que l’équipage y avait abordé le 1er janvier 1909 (fête de la circoncision de Jésus dans le calendrier liturgique catholique).

Début janvier 1909, le navire heurte une roche à fleur d’eau (64° 45′ S, 63° 30′ O) et endommage sa quille. Après près plus de 24h d’efforts, le navire est libéré4.

En 1909, ils découvrirent l’île Renaud, la côte Fallières (Armand Fallières était à l’époque président de la République), les îles Mikkelsen, l’île ou le cap Pavie (le caractère insulaire du lieu n’avait pu être vérifié), l’île Adélaïde, l’île Millerand.