L’Antarctique fascine de nombreux chercheurs et le continent blanc a ainsi fait l’objet de nombreuses études par le passé. Plusieurs d’entre elles ont révélé la présence de plusieurs lacs sous-glaciaires situés à plusieurs centaines de mètres sous la banquise.
Le lac Mercer est l’un d’entre eux et il est même un des lacs les plus bas du continent. Il se trouve en effet à environ 1,2 kilomètre sous la glace.
les profondeurs de l’Antarctique
La SALSA, pour Subglacial Antarctic Lakes Scientific Access, se passionne depuis longtemps pour ce lac et elle a récemment financé une expédition très ambitieuse sur place.
Sous sa banquise L’Antarctique abrite de nombreux lacs sub-glaciaires
Le 23 décembre dernier, plusieurs scientifiques se sont ainsi rendus sur place afin d’effectuer un forage sous la banquise, l’objectif étant de creuser un trou suffisamment profond pour pouvoir prélever un échantillon du lac.
L’opération a duré plusieurs jours sous la banquise mais l’équipe a fini par atteindre la surface du lac Mercer le 26 décembre à 22h30, avec un forage atteignant les 1084 mètres de profondeur. Les chercheurs ont ensuite élargi et lissé le trou afin d’être en mesure de faire passer leurs instruments.
Le lendemain, l’équipe scientifique a fait descendre le Deep SCINI Clump Weight dans le trou afin de prendre en photo le lac .Evaluer sa profondeur et sa température. Les chercheurs ont également prélevé plusieurs échantillons et ils ont alors réalisé que l’eau du lac était aussi propre que n’importe quelle eau filtrée.
Il reste encore beaucoup à faire et les analyses ne sont pas terminées, mais cette mission devrait nous permettre d’en apprendre un peu plus sur l’écosystème du lac… et par extension sur la vie elle-même.
Une mission qui nous en apprendra beaucoup sur le continent blanc
En effet, en 2013, une autre équipe avait prélevé des échantillons dans le lac Whillans, un lac situé à quelques kilomètres du site, et leur analyse avait révélé l’existence de formes de vie microbiennes.
Des formes de vie suffisamment résistantes pour vivre et se développer dans cet environnement particulièrement hostile.
Il faut d’ailleurs noter que ce n’est que la deuxième fois qu’une telle mission est organisée . Le lac Mercer est donc le second lac sub-glaciaire à faire l’objet d’une telle étude. Les chercheurs pensent que ces données supplémentaires leur permettront de prendre un peu plus de recul sur l’écosystème de l’Antarctique.
Toutefois, l’étude de la vie n’est pas leur seul et unique objectif. Cette mission leur permettra aussi de mieux comprendre comment se forment ces lacs . elle devrait également les aider à mieux comprendre le passé du continent blanc.
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