Le Mammouth laineux de retour… d’ici deux ans.

 

 

Une équipe de scientifiques relève un pari risqué : essayer de cloner un Mammouth !dans la toundra du nord de la Sibérie et en seulement deux semaines d’expédition, des chercheurs devront trouver la molécule ADN parfaite qui permettra de faire revenir le mammouth à la vie, après 10 000 ans de disparition. Le gouvernement russe accorde à ces scientifiques de Corée du Sud l’accès au cimetière de mammouths le mieux préservé du territoire ainsi que l’autorisation de prélever des échantillons du pergélisol pour le ramener en laboratoire. Si ce prélèvement reste bien congelé pendant le voyage, la recherche d’ADN pourra alors commencer…

images des ports
images des ports

 

 

 

 

Une créature entre l’éléphant et le Mammouth.

l revient. Après avoir disparu de la surface de la terre il y a quatre mille ans, le mammouth pourrait bien faire son grand retour… d’ici deux ans. Loin d’être une plaisanterie, la nouvelle a été annoncée par une équipe de scientifiques de la très sérieuse université d’Harvard lors d’une conférence organisée par l’Association américaine pour l’avancement de la science, comme le rapportait The Guardian mercredi. Si elle réussit, la réintroduction de cet animal préhistorique pourrait avoir de nombreux bénéfices pour notre planète.

 

 

 

Le Mammouth laineux (Mammuthus primigenius) est une espèce éteinte de la famille des éléphantidés qui a vécu durant lePléistocène et, pour ses derniers représentants, au cours de l’Holocène il y a seulement 4 000 ans. Le genre Mammuthus était apparu avec Mammuthus subplanifrons au début du Pliocène.

Le Mammouth laineux a divergé du Mammouth des steppes il y a environ 400 000 ans dans l’est de l’Asie. Son plus proche parent est l’Éléphant d’Asie. L’apparence et le comportement de cette espèce sont parmi les mieux étudiés pour un animal préhistorique du fait de la découverte de carcasses prises dans les glaces en Sibérie et en Alaska, ainsi que de squelettes, de dents, de contenu stomacal, de défenses et de représentations sur les parois des grottes. Des traces fossilisées de mammouths ont été trouvées en Asie bien avant que les Européens n’en prennent connaissance au xviie siècle. Les origines de ces fossiles ont fait l’objet de nombreux débats, et on les a souvent associés à des restes de créatures légendaires. Le mammouth a été identifié comme une espèce éteinte d’éléphant par Georges Cuvier en 1796.

Le Mammouth laineux avait une taille relativement proche de celle de l’Éléphant d’Afrique actuel. Les mâles atteignaient une hauteur aux épaules comprise entre 2,7 et 3,4 m et pesaient jusqu’à 6 tonnes. La taille des femelles variaient entre 2,6 et 2,9 m pour un poids qui pouvait atteindre 4 tonnes. Un nouveau-né pesait environ 90 kg. Le Mammouth laineux était bien adapté à l’environnement froid de ladernière période glaciaire. Il était couvert de fourrure, avec de longs poils de jarre et une sous-couche de poils de bourre. La couleur de sa fourrure était plus ou moins sombre. Les oreilles et la queue étaient courtes, limitant les risques de gelure et de déperdition de chaleur. Il avait de longues défenses incurvées et quatre molaires, qui étaient remplacées six fois au cours de la vie d’un individu. Son comportement était similaire à celui des éléphants modernes, et il utilisait ses défenses et sa trompe pour manipuler des objets, se battre et s’alimenter. L’alimentation du Mammouth laineux était principalement composée d’herbe et de cypéracé. Les animaux pouvaient probablement atteindre l’âge de 60 ans. Ils vivaient dans les steppes du nord de l’Eurasie et de l’Amérique du Nord.

Le Mammouth laineux a cohabité avec les premiers Hommes, qui utilisaient ses os et ses défenses pour faire des outils, des objets décoratifs ou des habitations, et cette espèce était également chassée pour la nourriture. Elle a disparu de son aire de répartition continentale à la fin du Pléistocène il y 10 000 ans, certainement du fait du changement climatique et de la réduction de son habitat qui en a découlé, voire de la chasse par l’Homme. Des populations isolées ont survécu sur l’île St Paul jusqu’à il y a 6 400 ans et sur l’île Wrangel jusqu’à il y a 4 000 ans. Après son extinction, les Hommes ont continué à utiliser son ivoire, une tradition qui se poursuit encore de nos jours. La possibilité de récréer cette espèce par clonage a été évoquée à plusieurs reprises, mais cela semble improbable du fait du stade de dégradation important du matériel génétique retrouvé à ce jour.

 

 

l revient. Après avoir disparu de la surface de la terre il y a quatre mille ans, le mammouth pourrait bien faire son grand retour… d’ici deux ans. Loin d’être une plaisanterie, la nouvelle a été annoncée par une équipe de scientifiques de la très sérieuse université d’Harvard lors d’une conférence organisée par l’Association américaine pour l’avancement de la science, comme le rapportait The Guardian mercredi. Si elle réussit, la réintroduction de cet animal préhistorique pourrait avoir de nombreux bénéfices pour notre planète.

 

1 – La sixième extinction de masse

Lequel, du tatou à trois bandes du Brésil ou du cobra chinois, disparaîtra en premier? L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) les a placés, cette année, sur sa liste rouge des 22.413 espèces menacées. « Et l’on ne connaît que 10% des espèces! Imaginez toutes celles qui disparaissent en silence », lance Michel Loreau, écologue au CNRS. Dix ans de chasse intensive auront suffi pour que le dernier spécimen de pigeon voyageur des Amériques, qui figurait pourtant parmi les oiseaux les plus nombreux du globe, ne s’éteigne en 1914.

Dans un livre paru en novembre 2014 (Biodiversité : vers une sixième extinction de masse, Éd. La ville brûle), Michel Loreau évoque la destruction massive des écosystèmes à l’échelle planétaire. La dernière en date, il y a 65 millions d’années, avait vu la fin des dinosaures. « Ce sont 25% des espèces qui disparaissent chaque million d’années. C’est le taux normal, compensé par l’apparition de nouvelles espèces. Mais le rythme d’extinction ces quatre derniers siècles est cent à mille fois plus élevé. » À cette cadence, le seuil de 75% d’espèces disparues en un million d’années – caractéristique de l’extinction massive – sera largement atteint. Et contrairement aux hécatombes précédentes, a priori dues à des chocs climatiques, celle que nous traversons est la première provoquée par un membre du système : l’homme. « Il y a cinq facteurs : la destruction des habitats, l’introduction d’espèces exotiques, la surexploitation des ressources, la pollution et le changement climatique, explique Michel Loreau. Pour inverser la tendance, à nous de changer notre mode de vie. »