Sir Ernest Shackleton au coeur de L’Antarctique.

 

Il existe des Hommes qui au travers de leurs aventures ont laissé dans les mémoires et les musées des empreintes indélébiles de leurs exploits  jusqu’à présent inégalé sur le plan des qualités humaines d’endurance de courage et de loyauté .il en est ainsi de SIR ERNEST SHACKLETON.

 

Sir Ernest Shackleton
Sir Ernest Shackleton

 

 

 

 

 

 

 

En 1914, le pôle Sud a d’ores et déjà été conquis, trois ans plus tôt, par l’explorateur norvégien Roald Amunsen. Dans la « course au pôle Sud », il ne reste guère plus qu’un seul exploit à accomplir : être le premier à traverser l’Antarctique de bout en bout, de la mer de Weddell à la mer de Ross.

C’est l’objectif qui anime l’Irlandais Ernest Shackleton, anobli par le roi Edouard VII en 1909, après une première expédition. Fort de cette expérience, Ernest Shackleton annonce en 1914 vouloir tenter la traversée de l’Antarctique. A ces fins, grâce à un financement par la Grande-Bretagne et des dons privés, il fait affréter deux bateaux : l’Endurance, avec lequel il compte débarquer après avoir traversé la mer de Weddell, et l’Aurora, chargé de mettre en place des dépôts d’approvisionnement sur le chemin de Shackleton puis de récupérer l’explorateur et ses compagnons, après leur périple de 2900 kilomètres à travers le continent de glace.

sir Ernest Shackleton

 

 

 

 

 

 

 

L’intérêt pour l’expédition est considérable et Sir Ernest Shackleton reçoit plus de 5000 candidatures : il ne garde que 26 hommes. Si l’expédition a évidemment une visée historique, elle poursuit également un objectif scientifique et géographique.

A quelques jours du départ, la guerre semble inévitable. Ernest Shackleton envoie un télégramme pour offrir l’Endurance et les services des hommes à bord. Il reçoit pour toute réponse un laconique télégramme du Premier Lord de l’Amirauté, Winston Churchill : « Poursuivez. » L’équipage largue les amarres le 8 août 1914.

Bloqués par les glaces

Cinq mois plus tard, après être passé par la Georgie du Sud, l’Endurance prend la direction de la baie de Vahsel, le 5 décembre 1914. Rapidement, la banquise morcelée, ou « pack », pose problème au navire, pourtant conçu pour affronter ce type de conditions. La banquise est bien plus dense que ce à quoi s’attendaient Sir Ernest Shackleton et son capitaine, Frank Worsley.

Dans son récit de l’expédition, L’Odyssée de l’Endurance, Shackleton dresse ce tableau de la situation : «On peut comparer une banquise à un jeu de puzzle gigantesque imaginé par la nature. Les fragments du puzzle flottent d’abord séparément et sans ordre ; puis ils se rapprochent et se soudent les uns aux autres jusqu’à ne former qu’un seul bloc que l’on pourrait si l’on voulait (encore qu’avec peine) arpenter à pied. […] Tout l’hiver, le pack dérivant se transforme : la gelée l’augmente, le flottement l’amincit, la pression le plisse. Si, en dérivant, le jeu de puzzle se heurte à une côte (la côte ouest de la mer de Weddell, par exemple), sous la terrible pression qui s’établit alors, un chaos de blocs, d’arêtes, de haies peut s’étendre sur cent cinquante ou deux cent milles [ndlr : 370 kilomètres]. »

Sir Ernest Shackleton

 

 

 

 

 

 

 

https://www.franceculture.fr/histoire/travers-la-glace-1914-1917-lexpedition-shackleton

Sir Ernest Shackleton au coeur de l’Antarticque. 1907/1909 édition de l’Amateur